Peux-tu te présenter?
Je suis David Petit, un fervent passionné par le spatial, l’intelligence artificielle et les nouvelles technologies. J’ai travaillé sur les GPUs et les drones avant qu’ils ne deviennent populaires et codé mes premiers réseaux neuronaux en 1995, parce que j’y voyais déjà un potentiel exceptionnel. Cela m’a permis de créer des solutions innovantes, mais être visionnaire ne suffit pas pour le passage à l’échelle.
Pour sortir de ma zone de confort et booster ma carrière, j’avais besoin d’acquérir une vision entrepreneuriale ou de croiser de vrais entrepreneurs avec qui je pourrais peut-être commencer une nouvelle aventure. C’est ce qui m’a motivé pour suivre l’Exécutive Master de Polytechnique. Le contenu pédagogique est fortement axé sur les technologies et l’innovation et apporte une approche entrepreneuriale. L’Exécutive Master a répondu à mes attentes, et bien au-delà avec un impact radical et durable sur ma carrière et sur moi-même, notamment avec mon engagement dans la création de MetaPlanet.
Quel est le projet MetaPlanet ?
MetaPlanet est construit sur une vision des changements radicaux de l’industrie de l’observation de la terre pour la prochaine décennie. Ces dix dernières années, on assiste au développement extraordinaire du secteur spatial avec le lancement de nombreuses constellations de satellites, grâce à l’afflux massif d’investissements privés.
En parallèle, un nombre impressionnant d’applications s’est développé, mais leur utilisation n'a pas évolué au même rythme. Aujourd’hui, les fonds continuent de parier sur des nouvelles constellations promettant des images plus belles et plus fréquentes. Les opérateurs de satellites poursuivent leur stratégie qui vise à commercialiser des images et leur produits dérivés. Le fait est que l’exploitation d’images est, et restera, un domaine d’experts alors que nous assistons à la croissance phénoménale de données inutilisées.
Pour nous, l’enjeu n’est donc plus la production d’images, mais leur exploitation dans un futur où les intelligences artificielles métiers dialogueront entre elles. L’objectif de MetaPlanet est donc de construire une IA capable d’interpréter ces sources massives de données pour construire un jumeau numérique de la planète capable de dialoguer avec des IAs de chaque secteur tels que l’assurance, la sécurité civile, l’urbanisme, l’industrie minière, la mobilité...
Comment as-tu décidé de te lancer dans cette aventure ?
Comme dirait un ami de l’Exécutive Master, cette aventure c’est d’abord des rencontres. Je voudrais remercier Sylvie Migdal (E2022) qui m'a mise en relation avec l'un des porteurs du projet, notre futur CEO Jürgen Ackermann, et le CPO Sei Cabrol. Benjamin Carlotti (E2020), Richard Mekouar (E2018), et les deux fils de Jürgen, Nicolas et Michel ont aussi rejoint le groupe.
A l’origine, nous nous sommes rencontrés avec l’idée de lancer une nouvelle constellation de satellites et d’offrir un accès plus simple à une imagerie de très haute qualité. Mais après plusieurs thés à la menthe, il fut clair que l’enjeu n’était plus là. Le concept MetaPlanet était né. Cependant, la création de l’entreprise a pris du temps. Pour moi, se lancer dans l’entreprenariat était quelque chose de nouveau et risqué. Quelque chose dont j’avais toujours rêvé, mais n’avais jamais pensé réaliser. Pas à pas, avec l’aide des cofondateurs, l’idée a mûri, jusqu’au moment où cela m’a semblé tout à fait naturel et finalement la seule chose à faire.
Sept cofondateurs, cela peut sembler beaucoup, mais pour moi cela ressemble à une recette pour la réussite. Il y a beaucoup de complémentarités et cela permet à la fois de s’entraider et d’avancer plus vite sur tous les sujets.