Que signifie être un étudiant en MSc&T ? Moira Torres Aguilar en STEEM

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Moira

Moira est d’origine mexicaine. Elle a effectué un Bachelor en ingénierie géophysique à l’Université nationale autonome du Mexique. Elle est actuellement en 2ème année du Master en Energy Environment : Science Technology and Management. Découvrons ce programme avec elle !

Pour quelle(s) raison(s) avez-vous choisi d’étudier à l’École polytechnique ?

Il y a 4 ans j’ai effectué un stage de recherche au sein d’un laboratoire de l’École polytechnique où j’étais notamment en charge d’analyser les données solaires de panneaux photovoltaïques. C’était une excellente expérience ; la poursuite de l’excellence et le soutien de l’équipe en proposant les outils et ressources dont on pourrait avoir besoin pour réussir ce que l’on souhaite m’ont particulièrement marqué. Ils nous poussent à nous dépasser et nous encouragent à poursuivre n’importe quel but que l’on pourrait avoir.
 

Lorsque je faisais mon stage ici, j’ai appris qu’une offre de Masters était ouverte aux étudiants internationaux. Une fois diplômée de mon Bachelor, j’ai regardé tous les programmes proposés et j’ai été particulièrement intéressée par celui en Energy Environment, puisqu’il regroupait tous les critères que je souhaitais aborder durant mon Bachelor. De plus, il était orienté vers l’industrie tout en ayant un aspect recherche.

Quels sont les principaux avantages du Master en Energy Environment: Science Technology and Management ?

L’un des principaux avantages de ce programme est que l’équipe académique nous apporte tous les concepts physiques et scientifiques qu’il y a derrière les énergies renouvelables d’aujourd’hui.
De plus, nous n’avons pas seulement que des cours scientifiques mais aussi des matières autour de l’économie et des sciences humaines. C’est très important car, en général, les ingénieurs ont tendance à se focaliser sur les sciences et à négliger les questions sociétales. Grâce à la complémentarité du programme, nous sommes capables de proposer de nouvelles solutions, de mieux comprendre les coûts que l’on peut ne peut pas inclure et supprimer d’un projet.

Le programme nous donne également une vue d’ensemble et des informations sur l’industrie étant donné que nous avons des professeurs qui ont à la fois travaillé dans le secteur la majeure partie de leur vie et qui ont de très solides formations scientifiques.
Nous avons par ailleurs des cours avec des chercheurs de renommée internationale. C’est génial de pouvoir être en contact avec des personnes très qualifiées sans avoir à quitter l’X. Et ils sont toujours très ouverts et contents de parler avec les étudiants ! Jusque-là, je n’ai jamais rencontré un chercheur qui n’avait pas le temps d’échanger avec moi.

L’École elle-même offre de formidables opportunités. Par exemple, j’effectue un stage en recherche au sein du Laboratoire de Météorologie Dynamique de l’X. Et si mes responsables sont satisfaits de mon travail à l’issu du stage, j’ai l’option de faire un doctorat à l’Institut Polytechnique Paris ce qui est très motivant. Je sais que plusieurs étudiants souhaitent en faire de même. L’X a également des partenariats incroyables avec de nombreuses entreprises, ce qui n’est pas suffisamment valorisé selon moi ! C’est un vrai avantage pour les étudiants d’être en contact avec eux.
Enfin, le réseau des Alumni est très grand. C’est formidable de faire partie d’une communauté et d’interagir avec des personnes aux parcours variés sur le sujet de la carrière professionnelle par exemple.

Que pensez-vous de la structure du programme ?

Nous avons des cours obligatoires qui sont orientés vers l’industrie. Nous avons également l’option de structurer le programme du Master dès la 1ère année selon nos intérêts personnels, en choisissant une spécialisation. Il est en effet possible de choisir le type d’énergie qui nous intéresse. Par exemple, j’ai pris le parcours sur l’énergie solaire. Il y a aussi différents cours de sciences humaines comme la littérature ou la géopolitique dans la 2ème année. D’un point de vue général, la 1ère année est plus scientifique alors que la 2ème est plus orientée industrie car l’on travaille sur de nombreux projets.
Nous avons également des conférences Coriolis. L’X ou les associations étudiantes aident à contacter des personnes du monde professionnel. Les sujets abordés lors des conférences se concentrent surtout sur la manière dont le marché de l’énergie évolue et sur la manière dont nous pouvons utiliser les technologies existantes aux besoins et demande de la société.

Par ailleurs, nous effectuons des visites d’industries dans le programme. Durant la 1ère année, nous sommes allés à Grenoble et avons visité le Centre d’Etudes Nucléaires (CEA), un centre de recherche très important. Nous avons pu voir l’ensemble du processus pour effectuer de la recherche sur des panneaux photovoltaïques par exemple. Nous sommes également allés visiter une entreprise pour y découvrir le processus de fabrication des panneaux photovoltaïques. Nous avons eu également d’autres activités comme l’X Forum au cours des 2 années qui nous permettent de rentrer en contact des avec des entreprises.

Qu’en est-il de votre promotion ?

Nous étions environ 60 étudiants dans ma promotion, avec des personnes venant du monde entier, de Chine, du Brésil ou de la Chine par exemple. Faire partie d’une promotion aussi diversifiée est une vraie chance. On apprend d’eux et ils apprennent de nous-même. Cela enrichit tous les projets étant donné que l’on a des points de vue variés compte tenu des différents culturelles.
En ce qui concerne les parcours des étudiants, nous sommes tous ingénieurs mais dans des secteurs très différents. Mais cela n’empêche pas de prendre de tous les cours que l’on souhaite.

Aviez-vous une ou plusieurs matière(s) préférée(s) ?

Durant la 1ère année, j’étais très intéressée par les cours qui permettaient de comprendre la physique derrière les panneaux photovoltaïques et l’énergie photovoltaïque de manière générale. J’ai apprécié aussi le cours en Energy Industry Value Chain, permettant de découvrir la chaîne de valeur de l’industrie et de mieux comprendre la situation économique. On peut vraiment faire le lien entre ces connaissances et les concepts scientifiques avec notre parcours en sciences. Pour ces raisons, il s’agissait aussi d’un des cours préférés de mes camarades de classe. En 2ème année, j’ai particulièrement aimé le cours sur la composition atmosphérique.

Pouvez-vous nous parler de vos stages ?

J’ai fait mon 1er stage en Inde, au sein de l’Alliance Solaire Internationale (ASI). J’ai trouvé l’offre sur Internet et le processus de recrutement a été très rapide. J’ai envoyé un mail un dimanche, eu une réponse le lundi matin et le jeudi j’avais le poste, ce qui n’est pas très habituel !

L’ASI est un projet conjoint entre la France et l’Inde. Cela a été une très bonne expérience car ce n’était pas seulement focalisé sur la science, puisqu’aussi orienté vers la diplomatie, ce qui était une nouveauté très appréciable. J’ai travaillé sur un projet autour de l’e-mobilité (mobilité électrique) solaire et du stockage de l’énergie solaire. J’ai réalisé une étude comparative de toutes les politiques, technologies et innovations de chaque pays membre de l’ASI. J’ai par la suite établi un questionnaire qui va d’ailleurs être utilisé par le Programme des Nations unies pour l'environnement. Il sera présenté comme l’une de leurs initiatives afin de déterminer les capacités et besoin de chaque pays membre.
Cela a été l’opportunité pour moi de développer mes compétences pour le travail de bureau étant donné que je devais gérer des centaines de mails par jour ! J’ai également amélioré mes compétences rédactionnelles puisque je devais écrire des rapports à destination des gouvernements. Mon responsable de stage a été très satisfait de mon travail et du coup, je suis allée au Brésil avec un de mes collègues en tant que représentante de l’ASI. J’ai pu rencontrer de nombreux représentants de pays, des ambassadeurs ; c’était une expérience géniale.

J’ai commencé mon stage de 2ème année au Laboratoire de Météorologie Dynamique at l’X. Je travaille principalement sur l’analyse de données du système photovoltaïque qui a été installé au Drahi-X Center. Etant donné que l’X cherche à être davantage efficace du point de vue énergétique et écoresponsable, l’École est en train de construire un bâtiment « intelligent ». L’une de mes missions sera d’analyser les données et d’optimiser les ressources énergétiques de ce bâtiment.

Que souhaitez-vous faire une fois diplômée du Master ?

Je souhaite faire un doctorat. Après réflexion, je ne suis pas sûre de vouloir continuer dans une voie purement scientifique et faire un post-doctorat. Je reste bien sûre ouverte à cette possibilité mais mon expérience à l’ASI m’a donné envie d’explorer d’autres options. L’un des buts de cette organisation est de fournir de l’énergie solaire aux personnes n’ayant pas accès à l’électricité, comme en Afrique. Le continent à une telle ressource solaire mais manque cruellement d’infrastructures. Ce projet m’intéresse tout particulièrement. Donc, après mon doctorat, j’envisage de rejoindre une organisation internationale. De plus, j’ai pour projet de rester en France car j’aime beaucoup la culture ici. Je prévois même de demander la nationalité française !