Pouvez-vous vous présenter ?
Je m’appelle Cezara Petrui et je viens de Roumanie. Je suis une étudiante en deuxième année dans le programme Bachelor à l’École Polytechnique, poursuivant la double majeure en mathématiques et informatique.
Pourquoi avez-vous choisi le Bachelor of Science de l’Ecole Polytechnique ?
Une fois que j’ai découvert le monde intrigant des concours de mathématiques et des olympiades pendant l’école primaire et le lycée, j’ai effectué beaucoup d’efforts pour améliorer mes compétences en résolution de problèmes. Alors que j’explorais des concepts plus avancés, la fascination initiale pour les mathématiques compétitives s’est transformée en passion pour ce sujet. En outre, de retour en 11e année, j’ai participé à un cours de cryptographie, où j’ai senti l’importance de maîtriser l’informatique afin d’exécuter des expériences, mettre en œuvre des algorithmes et transposer des idées mathématiques dans la pratique réelle.
Pour mes études, je voulais élargir mes connaissances dans ces deux domaines, dans un environnement où je pouvais interagir avec des gens aux vues similaires. J’ai été particulièrement attiré par la petite taille du programme Bachelor, car il offre la possibilité précieuse de communiquer étroitement avec les professeurs, les chercheurs et de construire un réseau. En outre, le prestige de l’École Polytechnique, la sélection des cours et la vie académique m’ont convaincu de déménager en France.
Pouvez-vous nous dire comme se passe votre deuxième année ?
La deuxième année a sûrement été plus stressante et exigeante que la première, en ce qui concerne la charge de travail et les activités auxquelles j’ai participé, principalement liées au Bachelor Mathematics Committee pour lequel j’ai travaillé avec certains étudiants. Nous avons beaucoup d’examens à l’École Polytechnique pendant le semestre, et à un moment donné, c’est devenu un grand défi de gérer le travail scolaire, les candidatures aux stages, et la vie personnelle.
Mais jusqu’à présent, les choses se sont bien passées et j’ai accumulé des compétences et des expériences qui m’ont aidé à devenir plus résistante au stress et à mieux gérer mon temps.
Avez-vous une matière préférée ?
Au cours de ce semestre, le cours que j’ai le plus apprécié est « Euclidean and Hermitian Spaces », enseigné par le professeur Javier Fresán. Le cours d’algèbre a été bien structuré, soulignant certaines connexions intéressantes avec la topologie lorsque nous avons développé la notion d’espaces Hilbert. Cette préférence pour les domaines des mathématiques pures ou abstraites est plutôt naturelle pour moi, car la passion pour les mathématiques, nourrie au lycée, m’a incité à cultiver activement mes connaissances dans ce domaine. Finalement, exactement comme avec n’importe quelle curiosité découverte dans la vie, une fois que vous obtenez un avant-goût de celle-ci et que vous l’aimez, vous visez à élargir votre compréhension encore plus.
Cependant, surtout au cours de la deuxième année, les cours que nous avons eu, ont été utiles et seront applicables dans nos futures carrières. Par exemple, nous avons étudié la conception et la complexité des algorithmes, ainsi qu’une introduction à l’apprentissage automatique. Pour ce dernier, j’ai apprécié le fait que, en plus de comprendre comment mettre en œuvre certains modèles pour l’apprentissage supervisé et non supervisé, nous avons également étudié les mathématiques qui se trouve derrière eux : le lien entre l’APC et les vecteurs propres de la matrice de covariance, ou pourquoi OLS échoue dans certains cas.
Quel serait un excellent souvenir de votre deuxième année dans le programme, que vous aimeriez partager ?
Le plus grand souvenir de cette année scolaire est le spectacle « We Are One » auquel j’ai participé dans le cadre de mon cours de PDV. Au cours du dernier semestre, quelques bachelors et moi-même avons travaillé avec des élèves du primaire et du collège de Palaiseau. Nous avons eu des activités amusantes, comme danser ou dessiner, dans le but d’initier les enfants aux notions d’égalité des sexes, de tolérance et de solidarité.
J’avoue que ces pratiques qui se déroulent dans le système éducatif français m’ont surpris, car elles sont différentes de la façon dont les choses sont abordées en Roumanie. J’ai été impressionné de constater que, contrairement à ce qui se passe dans mon pays d’origine et peut-être aussi dans d’autres pays, il existe en France des activités visant à inculquer des valeurs et des principes essentiels aux enfants dès leur plus jeune âge. J’ai apprécié le spectacle, où j’ai dansé avec les enfants et même chanté avec eux sur scène.
Quelles sont vos ambitions pour le futur ?
En septembre, je commencerai mon semestre d’échange à l’EPFL. Je suis enthousiaste à l'idée de m’y installer grâce à la possibilité de choisir des cours de master en cryptographie et en sécurité informatique qui me plaisent. La confidentialité et la sécurité des données m’intéressent, ma curiosité s’est éveillée l’été dernier lorsque j’ai mené des recherches chez LIX sur la réduction des fuites d’information. Après avoir terminé le Bachelor, j’espère entrer dans un bon programme de master ou de doctorat afin d’étudier la cryptographie ou la confidentialité des données. J’ai l’intention de travailler plus tard dans ces domaines et je souhaite apporter une contribution précieuse à la recherche en cours.
Avez-vous des conseils à donner aux futurs étudiants du Bachelor of Science ?
J’encourage les futurs étudiants à être prêts à dire « oui » aux défis. Quand j’ai commencé le Bachelor, j’étais un peu timide à l'idée d'approcher les professeurs, demander des matériaux supplémentaires, ou même exprimer mes idées. Mon conseil est de profiter de toutes les opportunités, peu importe à quel point elles semblent ambitieuses ou difficiles à gérer, parce que les gens ici sont très disposés à aider et à écouter vos idées. Une autre chose importante serait de se joindre à un comité ou plus - c’est une belle façon de rencontrer les gens, améliorer les compétences de collaboration et la capacité de travailler en équipe, tout en vivant un grand moment.