Developpée par Paul Rinaudo, Gaëlle REY et Julien Roussel de la promo 2019 dans le cadre de leur Team Project, la startup de Deep Tech ADLIN Science accompagne les chercheurs dans la valorisation de leurs travaux. Cette Healthtech a mis au point un logiciel pour les chercheurs en biologie moléculaire (sciences multi-omiques) afin de faciliter le développement de leurs protocoles et la gestion de leurs données. Société à mission, ADLIN Science contribue à la valorisation de la recherche et à son financement.

Executive Master : Comment l’Executive Master vous a aidés dans le développement de votre entreprise ?

Paul Rinaudo : Intégrer l’Executive Master était tout d’abord une opportunité exceptionnelle de découvrir l'excellence académique. Lié au monde de la recherche, le projet ADLIN Science s'est monté au fil des mois et des modules. Des besoins réels et concrets ont émergé et le projet a finalement pris la forme d'une startup avec une véritable valeur ajoutée pour ses utilisateurs. L'Executive Master est la source de ce projet, il m'a permis de le structurer et de le rendre viable, je n'aurais jamais réussi à le lancer aussi vite hors de ce cadre.

Quels sont les principaux challenges pour ADLIN Science ?

En 6 mois, ADLIN Science a déjà réussi à convaincre des chercheurs au sein d’institutions de premiers plans, telles que l’Institut Imagine, l’INSERM ou le Centre de Recherche en Cancérologie de Toulouse, et a constitué une équipe pluridisciplinaire de 7 personnes, dont 3 jeunes docteures en sciences multi-omiques. L'accompagnement de l'excellence scientifique de Polytechnique et du Genopole a joué un rôle clé. Depuis, nous avons eu la chance d'intégrer l'incubateur Agoranov, également lié au monde de la recherche et expert en numérique et en santé, structure sans doute la plus adaptée aux besoins de développement d’ADLIN. La confiance de ces institutions nous permet de proposer un premier proof-of-concept d'ici quelques semaines et nous visons une commercialisation début 2022.

ADLIN Science a été sélectionné parmi les 50 start-ups les plus innovantes de SPRING 50 ! Pourriez-vous nous dire en quelques mots pourquoi et ce que cela représente pour vous ?

Cela nous a un peu pris par surprise. Nous sommes encore au début de l’histoire d’ADLIN Science et avons encore beaucoup de choses à démontrer. Le fait d’être sélectionné est une vraie reconnaissance pour nous, et surtout cela confirme notre conviction que notre approche trouve un écho dans l’écosystème de l’innovation.

Notre objectif, en tant que start-up et société à mission, est de valoriser avec les chercheurs l'immense valeur des données qui est aujourd'hui perdue. Ces données, essentielles pour l’essor de la médecine de précision, sont pour la plupart sous-exploitées et sous-valorisées, car perdues au sein de serveurs de laboratoires de recherche ou cachées par peur d’être dépossédées de la valeur pouvant en être tirée.

Cette problématique, souvent réduite au manque de structuration et de diligence au sein des laboratoires, est pour nous le révélateur du manque d’outils mis à disposition des chercheurs pour permettre cette structuration et gestion. Mais pas uniquement. C’est aussi le défaut de perception que les données générées dans le cadre de protocoles de recherche représentent la matérialisation du travail des chercheurs au même titre qu’une publication. Notre ambition est donc de laisser la maitrise des données à ceux les ayant générées et structurées et de construire avec eux des méthodes pour les valoriser.

L’innovation portée par ADLIN se veut donc scientifique, technologique, et donc culturelle. Ces changements ne seront possibles uniquement si nous arrivons à faire bouger les lignes conjointement et qu’un écosystème fort se construit autour de ces enjeux. Cette sélection au SPRING 50 nous conforte dans notre ambition d’en faire partie.

 Plus d'info sur https://adlin-science.com/

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