Jennifer est une étudiante MSc&T de 2ème année à l'École Polytechnique dans le programme en Energy Environment: Science Technology and Management.

The Battle of Green Talents est un concours qui a lieu chaque année. L’objectif est de présenter des start-ups innovantes liées au secteur de l’énergie tout en essayant de gagner la confiance d’investisseurs.

Dans cette interview, Jennifer nous parle de cette compétition, son expérience et son projet!

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Jennifer Ortiz
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Jennifer Ortiz

Pouvez-vous vous présenter ?

Je m’appelle Jennifer Ortiz et je fais partie du programme de double master InnoEnergy - un double diplôme qui se suit dans 2 universités différentes, en Europe. J’ai réalisé ma première année en Suède (a KTH) et je réalise ma deuxième année en France (à l’École polytechnique).

Qu’est-ce que « The Battle of Green Talent » ?

The Battle of Green Talents est un concours qui a lieu chaque année. L’objectif est de présenter des start-ups innovantes liées au secteur de l’énergie tout en essayant de gagner la confiance d’investisseurs. Sur 26 projets présentés, seuls les 6 meilleurs ont été sélectionné afin d’être présentés devant des investisseurs en Suède.
Mon équipe et moi-même avons décidé de tenter l’aventure et nous nous sommes engagés pour 6 mois de travail intense entre la validation de l’idée et l’élaboration d’un plan d’affaires viable.  

Pourquoi vouliez-vous participer à cette compétition ?

Dans le cadre de ce Master, j’ai également eu l’occasion de suivre quelques cours de business à Barcelone qui ont abouti à la construction d’un plan d’affaire pour une start-up. Avoir gagné cette compétition m’a motivé à participer à un nouveau challenge : The Battle of Green Talent.

Quel était votre projet ?

Mon projet est de construire et de vendre des séchoirs solaires qui seront exclusivement conçus pour sécher les graines de café et de cacao. L’objectif est de permettre aux petits agriculteurs en Colombie, en Équateur et au Pérou d’augmenter leurs profits en vendant en plus grandes quantités.

Pourquoi et comment avez-vous eu cette idée ?

Une de mes meilleures amies est une productrice de cacao en Équateur. Un jour, elle m’a expliqué à quel point il était difficile pour elle de développer son entreprise en raison de son incapacité à sécher les fèves de cacao par elle-même.

Les agriculteurs d’Amérique du Sud n’ont généralement pas la main-d’œuvre ou la capacité de sécher le café ou les fèves de cacao avant de les vendre. Comme il est impossible de conserver ces graines longtemps sans les sécher, ils vendent de petites quantités à très bas prix.

Notre machine leur permettrait d’avoir un processus de séchage automatique afin qu’ils puissent sécher les graines avec peu d’effort et surtout être en mesure de les stocker pour les vendre en plus grande quantité.

En prenant compte du prix de la machine et de la production moyenne des agriculteurs de ces pays – ces agriculteurs pourraient augmenter leurs revenus de 23%.

Quelles sont les prochaines étapes ?

J’ai des liens personnels avec certains agriculteurs en Colombie et en Équateur et beaucoup d’entre eux ont hâte de tester la machine !
Bien que nous sachions déjà comment la machine va fonctionner, nous devons encore approfondir la partie technique et mettre en place la logistique pour la fabrication et la distribution.
Une fois mes études terminées, je vais pouvoir commencer à construire le prototype, le tester et le vendre si possible.

Quelle est votre meilleure souvenir de cette compétition ?

Après avoir remporté le prix, beaucoup de gens nous ont félicité de cibler les agriculteurs en leur permettant de faire croître leurs entreprises. C’était très gratifiant !
Même si je suis en Europe depuis 2 ans, j’ai toujours eu l’impression d’être la seule Équatorienne du groupe dans lequel je me trouvais. J’ai été surprise et ravi de découvrir toute une communauté lors de ce concours.

Comment vous sentiez-vous quand vous avez gagné le prix ?

Nous avons d’abord remporté le prix « People’s choice », puis gagné la compétition.
J’ai été surprise et pleine d’émotions - gagner 10 000 euros, ce n’est pas rien !

Comment le MSc&T vous a aidez tout au long de cette compétition ?

Le MSc&T m’a permis d’acquérir plusieurs compétences importantes pour cette compétition :
- La formation technique
- La gestion du temps
- La capacité à communiquer avec les membres de l’équipe
- Pitcher devant des investisseurs
- Prouver la rentabilité du projet

Quelles sont vos ambitions pour le futur ?

J’ai toujours voulu aider les humains et l’environnement d’une façon ou d’une autre.
Je suis actuellement stagiaire à l’IEA dans le service de la Division des relations internationales pour l’Amérique latine, et avoir l’occasion d’établir des liens avec des dirigeants du secteur de l’énergie signifie beaucoup pour moi.
J’aimerais continuer à travailler dans le domaine des relations énergétiques internationales pour influencer les politiques et avoir un impact sur le plan international.