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Julie Payet

Peux-tu nous présenter ton parcours professionnel ?

Sortie d’une grande école de commerce, j’avais surtout envie de voyager et ai rejoint un programme international d’intégration d’une multinaltionale au service de marques comme Ballantine’s. Je suis arrivée ainsi par hasard dans le monde de la grande consommation, qui m’a plu par son exigence, sa technicité et la recherche permanente d’excellence. Après une quinzaine d’années de parcours classique en marketing et vente en grande distribution j’ai basculé dans l’univers du e-commerce. J’ai fait partie des pionniers de Mars Petcare en Europe qui ont défriché ce secteur, comme une start up dans la grande entreprise, bousculant avec joie les habitudes, les process, la manière de faire du business. Réalisant que les marques devaient se réinventer en ligne nous avons commencé à investiguer la création de marques digitales pures et c’est ainsi qu’est né le D2C (direct to consumer) chez Mars, dans lequel j’ai pris la responsabilité de la stratégie et des projets de développement. Nouvelle start-up interne, nouvelle aventure, tout à inventer et des gros chantiers de transformation, tout ce que j’aime! Cette ouverture m’a donné envie d’élargir encore plus mes horizons, d’où l'Executive Master.

Tu as une solide expérience en marketing business. Quel a été pour toi l’apport de l'Executive Master, formation très axée sur les technologies et innovations ?

Impliquée dans des projets d’innovation, j’ai travaillé de plus en plus avec des ingénieurs en R&D et production et j’ai eu envie d’en savoir beaucoup plus sur le champ des possibles et c’est bien ce que j’ai trouvé au travers de la formation. Moi qui n’avait pas touché les sciences depuis ma terminale scientifique, j’ai pu ainsi en un an me remettre à jour sur les grands axes d’innovations technologiques qui font évoluer le monde aujourd’hui. Cela a complètement changé ma perspective. Par ailleurs je voulais sortir de mon secteur et gagner en légitimité sur l’innovation en-dehors de l’agro-alimentaire. Les cours en management de l’innovation m’ont aidé à formaliser ce que je pratiquais déjà. Dans ce domaine, me concernant, l’apport du master a été essentiellement d’augmenter ma confiance en moi et de me faire percevoir à quel point mes compétences marketing et business pouvaient être utiles et valorisées dans des sociétés technologiques en devenir. Je vais pouvoir me réorienter dans un secteur qui m’intéresse, potentiellement celui des matériaux de substitution au plastique. 

Nous avons à cœur d’augmenter le nombre de participantes au sein de la formation. Pourrais-tu nous parler de ton expérience en tant que femme au sein de l’Executive Master ?

« En tant que femme » - quelle drôle d’expression quand on y pense – j’ai construit comme beaucoup mon parcours en prouvant à chaque étape que j’étais meilleure, croyant que c’était la seule solution pour arracher la légitimité professionnelle que les hommes avaient naturellement, ce qui était en partie vrai. Mais ce que j’ai appris au fil de l’eau, c’est que simplement les hommes osent plus et qu’il ne tient qu’à nous d’en faire autant. Nous avons eu des débats passionnés dans la promotion, les hommes se sentent agressés par un féminisme revendicateur, ils n’ont pas l’impression de mettre quelque barrière que ce soit. L’Executive Master ne fait aucune différence entre hommes et femmes. C’est une opportunité pour tous, il y a juste plus d’hommes qui l’ont compris jusqu’à maintenant (en 2020 nous étions 8 femmes sur 36), et tout le monde souhaite une plus grande féminisation. Je n’ai qu’un mot à dire aux femmes : osons! 

Julie Payet
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