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Guillaume Calvar

Peux-tu nous présenter ton parcours professionnel ainsi que les raisons pour lesquelles tu as souhaité suivre la formation Executive Master ?

De formation Universitaire (IUT/IAE) en Logistique, Eco-gestion et Marketing avec la moitié de mon cursus passé en Italie, Allemagne, Espagne, USA et France, j’ai rejoint le parcours jeune cadre du Groupe Renault après un premier poste de Chef de produit junior chez Renault UK à Londres. Ce fût le début de 13 ans passé au sein du Groupe. J’y ai occupé plusieurs postes dans les métiers du Marketing, de la Vente et du Développement Commercial. J’ai eu l’opportunité d’effectuer plusieurs missions à l’étranger (Inde, Russie, Algérie, Corée, Europe). L'industrie automobile est un secteur en profonde transformation. IA, nouveaux matériaux, IoT, énergie, robotique et bien d’autres encore. Ainsi, après une évolution rapide au sein du Groupe, l’entreprise initiait une grande réorganisation avec tout ce que cela peut comporter (stratégie, RH, politique). L’occasion pour moi d’opérer une certaine remise en question de ma situation professionnelle. Par ailleurs, je ressentais également une envie d’apprendre et d’une certaine manière, « d’évoluer » en sortant de ma zone de confort. Passionné par les nouvelles technologies et la science, je n’ai pas suivi un cursus initial scientifique. L’Executive Master est apparu comme une évidence. Une formation pour cadre de haut niveau pour acquérir une compréhension générale du monde dans lequel nous entrons sur des aspects de Management, d’Innovation et celui des nouvelles technologies.

Pendant la formation, tu as choisi d’étudier les biomatériaux mycélium appliqués à l’automobile pour ton SOTA report. Peux-tu nous expliquer en quelques mots ce sujet ?

On est « challengé » à l’Executive Master ! Et c’est une bonne chose ! Pour ma part, je voulais concilier curiosité personnelle et élargissement de mes connaissances professionnelles dans un contexte où trouver des solutions pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre est un enjeu majeur. Ainsi, J’ai voulu approfondir le sujet d’une idée qui est de comprendre dans quel mesure le vivant peut devenir littéralement la matière première principale d’une automobile. Cela m’a permis d’explorer le monde fascinant de la biologie et du fonctionnement des cellules, de comprendre ce que l’on définit et mesure lors de la création d’un nouveau matériau et enfin d’appréhender les enjeux globaux de la chaine de valeur de la production d’une automobile. Ainsi, remplacer des pièces issues de l’industrie pétrochimique par des biomatériaux mycelium (la partie « racinaire » des champignons ») est techniquement possible ! Et oui, nous pourrions avoir un tableau de bord ou des sièges fait de mycélium. Mais cela n’est pas sans impact logistiques et économiques… Je vous invite à lire mon SOTA !  

Quels enseignements t’as apporté le SOTA et comment s’inscrit-il dans ton parcours professionnel ? 

D’abord, le SOTA, est un exercice académique qui nécessite de lire énormément. J’ai acquis une certaine capacité à entrer en profondeur dans un sujet comme jamais auparavant. Surtout, j’ai contacté des scientifiques et des « startupers » pour appréhender plus facilement des lectures parfois « difficiles » pour moi du fait de mon profil « Business ». Cela m’a donc renforcé dans ma capacité à absorber beaucoup d’information pour en faire ressortir le strict nécessaire. Dit autrement, un « esprit de synthèse bodybuildé » ! Enfin, j’ai aussi compris que le choix d’une ou quelques solutions techniques peuvent avoir des conséquences très structurante sur toute une industrie. J’ai exploré des aspects de mon domaine encore inconnus là où je pensais que le secteur n’avait plus de secret pour moi… En réalité, j’ai surtout compris que « plus on sait, plus on se rend compte qu’on ne sait pas grand-chose au final » ; et cela m’a encouragé à lire, à apprendre et comprendre encore aujourd’hui après le diplôme.