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Benjamin Carlotti

Peux-tu nous présenter ton parcours professionnel ?

Après avoir suivi un premier cursus en finance de marché, je visais de débuter ma carrière à New York, en M&A. Mon timing ne pouvait pas être pire, puisque j’ai obtenu mon Master mi-2009, lorsque la crise financière battait encore son plein. A contre-cœur, je suis donc rentré en France après six années d’exil aux Etats-Unis, et j’ai tout de suite plongé dans le monde de l’entreprenariat, que je n’ai jamais vraiment quitté depuis. 
Comme tout entrepreneur qui se respecte, j’ai commencé par faire de nombreuses erreurs : de partenariats, d’associés, d’investisseurs, de positionnement marché, etc etc…J’ai finalement eu un premier déclic quand j’ai rencontré la personne qui allait devenir mon associé de confiance (et un ami très proche), avec qui j’ai pu lancer une startup dans les jeux en ligne. Je me suis installé à Malte début 2013 pour démarrer notre activité, qui s’est développée jusqu’à compter une trentaine de collaborateurs quelques années plus tard. Nous avons décidé de vendre l’entreprise quand nous avons reçu une offre que nous ne pouvions pas refuser, courant 2018. J’ai rejoint la société qui nous a rachetés en tant que CFO, dans un secteur en pleine croissance (Web3), et j’ai là aussi vécu une expérience assez unique grâce à la douce folie qui règne dans cette industrie. 
Au cours de mes quelques 13 années dans la vie active, j’ai ainsi participé aux lancements de cinq startups, dans des industries variées : la restauration, le conseil financier, les jeux en ligne, le transport de personnes, et la blockchain. Autant d’expériences fascinantes, semées de hauts et de bas, et enrichies de rencontres passionnantes avec de nombreux entrepreneurs et porteurs/porteuses de projets.  

Pour quelles raisons as-tu souhaité intégrer l’Executive Master ?

Lorsque j’ai pris la décision de rentrer en France début 2020, j’avais un grand besoin de souffler, après des années épuisantes à la recherche constante de fonds pour accélérer notre croissance. J’ai une fois encore très bien choisi mon timing, puisque j’ai commencé mon déménagement fin février 2020 : il aurait dû durer 15 jours, il a duré 4 mois et demi, puisque je me suis vite retrouvé confiné lors d’un de mes nombreux allers-retours entre Malte et la France. Comme beaucoup de monde, je pense, j’ai pris le temps de réfléchir à mes prochains challenges professionnels, entre mes footings d’1km et les apéros-visios. 
Après de nombreuses années dans un secteur que je connaissais par cœur, je ressentais cruellement le besoin de me reformer et de retourner sur les bancs de l’école. Mais pas de n’importe quelle école…J’ai regardé les différents programmes offerts par les grandes écoles en France, et dès que je suis tombé sur l’Executive Master de l’Ecole Polytechnique, j’ai arrêté ma recherche. Je savais que je voulais tenter ma chance pour l’intégrer, car il offrait tout ce que je recherchais : une formation continue sur de nombreux sujets autour de l’innovation, des professeurs de prestige, une grande exigence académique, et une taille de promotion restreinte pour faciliter les échanges avec mes futurs camarades de classe. Mention très spéciale à Aleksandar, sans qui je n’aurais pas pris la peine d’envoyer ma candidature, car j’ai téléchargé la brochure de l’Exec Master 15 jours à peine avant la clôture des inscriptions. Avant qu’Aleksandar ne m’appelle et me prévienne que celle-ci avait été repoussée d’un mois à cause (grâce ?) au COVID…


Quels sont tes projet pour la suite ?

À l’obtention de mon diplôme début 2022, je me suis sérieusement posé la question si le temps de « me ranger » n’était pas venu. J’ai donc commencé à discuter avec de nombreux grands groupes pour voir si je pouvais me contenter de vivre une expérience de salarié normal, pour la première fois de ma carrière professionnelle. Après plusieurs dizaines de rencontres et d’échanges très intéressants, j’ai pu m’apercevoir que le challenge de lancer une nouvelle activité me démangeait trop.  
J’ai eu la chance de rencontrer Richard Mekouar (de la première promotion de l’Executive Master) lors d’un déjeuner de rencontre entre nos différentes promotions, et nous nous sommes rapidement rapprochés autour de nombreux sujets, notamment l’entreprenariat et le financement de jeunes entreprises innovantes. J’ai décidé de prendre la tête d’une de ses filiales, nommée CovaStudio, il y a juste quelques semaines. Nous proposons justement un accompagnement aux entreprises autour de plusieurs pôles de compétences internes et externes (juridique, marketing, commercial, financier, et technique). Nous aidons notamment les startups à effectuer leurs premières levées de fonds, un exercice périlleux surtout lorsque le marché se retourne comme c’est le cas depuis quelques mois. Ce nouveau challenge est spécial pour moi car il me permet de partager humblement mes années d’expérience d’entrepreneur, mais également car il reflète parfaitement ce que j’étais aussi venu chercher à l’Ecole Polytechnique : un réseau puissant me permettant de faire des rencontres qui allaient m’aiguiller vers de nouveaux challenges professionnels.