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Qui êtes-vous ?

Je m’appelle Jean-Philippe et je suis diplômé du MSc&T Economics, Data Analytics and Corporate Finance de l’Ecole Polytechnique.
Avant d’intégrer cette formation, j’ai suivi le Double Degree Programme entre Sciences Po et la National University of Singapore en économie quantitative (double licence).
J’ai également eu plusieurs expériences professionnelles : dans le conseil, au sein d’un fond de Private Equity / Venture Capital et enfin en financement de projets. Je viens tout juste de quitter mon poste à BNP Paribas en financement de projets dans les énergies, ressources naturelles et infrastructures pour poursuivre mes études au sein du Master of Finance du MIT, aux Etats-Unis.

Pourquoi avez-vous choisi de poursuivre vos études à l’Ecole Polytechnique ?

J’ai choisi cette école pour le cursus proposé, la renommée de l’école et la qualité de l’environnement.
Après l’obtention de ma double licence, j’avais la possibilité de poursuivre mon Master à Sciences Po. Etant donné que le programme d’économie que j’avais suivi à Singapour couvrait la plupart des sujets du Master proposé par Sciences Po, j’ai préféré me tourner vers des écoles d’ingénieurs pour appuyer sur un aspect qui me plaisait beaucoup : l’économie et les statistiques.
Ce type de programme commence à beaucoup se développer mais au moment de mes recherches, l’Ecole Polytechnique était pionnière dans ce type de programme à double compétence.
En plus de cela, l’école garantie la qualité de l’enseignement et l’excellence du corps étudiant.

Que faites-vous aujourd’hui ?

Je dois avouer que dans le monde de la finance, mon métier n’est pas le plus connu de ce domaine ! Je fais du financement de projets (ou financements structurés), je travaille dans une équipe de banquiers qui (i) analyse des projets pour le fournir de la dette (arranging), et (ii) conseille d’autres projets pour les aider à lever de la dette (advisory). Au quotidien, nous recevons des dossiers de projets qui sont supportés par des « sponsors » (des industriels ou des fonds). Nous nous devons d’étudier chaque projet pour en connaitre les risques, les évaluer et déterminer un montant de dette à allouer. Une grosse partie du travail d’analyste est consacrée au model financier qui a tendance à être assez complexe en financement de projet.
La particularité de cette dette fournie au projet est qu’elle sera isolée dans un Special Purpose Vehicle entièrement dédié au projet. Si jamais il y a un défaut de paiement, la banque ne peut que récupérer son argent sur le projet en lui-même, et non pas sur le sponsor ou fonds derrière le projet.
Ce type de financement est plus cher mais permet de mettre en place des projets à long terme, plus risqués (notamment lors de phases de construction) ou de faire du co-investissement d’entreprises. C’est un financement particulièrement apprécié des industries de l’infrastructure, des ressources naturelles et de l’énergie.


Qu’aimez-vous le plus dans votre travail ?

J’aime la matière que l’on traite en elle-même en financement de projet. Il s’agit de sujets qui demandent une analyse très technique et complexe. En même temps, ces sujets sont aussi en lien avec des problématiques macroéconomiques, politiques et parfois même géopolitiques. Par exemple, comprendre les enjeux derrières la construction de centrales éoliennes offshore, les ressources nécessaires à la transition énergétiques, ou la diminution progressive des financements vers le gaz et le pétrole, me passionnent.
Il est nécessaire de prendre du recul pour s’apercevoir qu’un projet donné a un impact conséquent pour tout une communauté. Ce que je trouve incroyable !

Quels souvenirs avez-vous de votre passage à l’X ?

Je me suis fait de très bons amis avec qui j’ai pu travailler, apprendre et grandir. Les relations sont très sérieuses et amicales et cela est un excellent souvenir étant donné que je n’ai pas eu la chance de travailler de cette façon durant mes années de Licence. C’est-à-dire, travailler comme si nous étions en entreprise et non plus de simples étudiants. C’est très valorisant et impactant.
Malheureusement, le COVID est apparu lors de ma seconde année d’études. J’ai tout de même eu la chance de vivre une première année « normale » pleine de rencontres et d’échanges.

Quelles notions avez-vous pu acquérir durant votre MSc&T que vous utilisez aujourd’hui ?

De manière générale, tous les cours financiers (« Corporate Finance », « Valuation of Startups », « Case Studies in Corporate Finance », « Financial Markets », « Behavioral Finance », « Financial Decisions Under Risk II »…) m’ont été extrêmement utiles. Les intervenants sont très compétents et à la page concernant ce qui se passe sur le marché du travail et la façon dont les professionnels travaillent dans ce domaine.
Plus spécifiquement, je listerai les notions suivantes :
-    Le professionnalisme attendu au sein des projets d’équipe
-    Les compétences en analyse financière
-    La compréhension de l’analyse des données (toute prise de décision ou conclusion doit venir des données analysées)
-    La rigueur en programmation

Pourquoi avez-vous décidé de poursuivre à nouveau vos études avec un second Master ?

Avant d’intégrer l’Ecole Polytechnique, j’étais très spécialisé en économie. Ce qui m’a poussé à poursuivre mes études à l’X était le programme du MSc&T EDACF qui mêlait analyse des données et l’application de celle-ci à l’économie et la finance. C’est justement ce que je cherchais à approfondir.
J’ai profité de mon passage à l’Ecole Polytechnique pour approfondir mes connaissances en finance et après quelques mois d’expériences, je souhaite désormais compléter cette formation plutôt axée « corporate finance » et élargir mes compétences dans ce domaine avec de la finance plus quantitative et des mathématiques financières pour toucher à des sujets de marchés publiques.


Quelles sont vos ambitions ?

J’aimerai continuer à travailler en financements structurés et me spécialiser dans le financement de projet pour financer et promouvoir des grands projets d’énergies renouvelables dans la zone Asie Pacifique.

Comment décririez-vous le programme EDACF en 3 mots ?

1.    Rigoureux – le niveau exigé et le travail à fournir est très élevé
2.    Travail d’équipe – de nombreux travaux d’équipe sont à réaliser tout au long de ces deux années et ce sont des expériences très professionnalisantes
3.    Ludique – j’ai pris beaucoup de plaisir à travailler, étudier, rencontrer et échanger durant cette formation

Quels conseils donneriez-vous aux futurs étudiants ?

Je leur conseillerai d’être passionné !
Trouvez ce qui vous intéresse le plus et laissez-vous guider par cette passion. Cela vous permettra d’avoir une approche totalement différente vis à vis des études et de votre travail. C’est cette passion qui doit vous mener à vos études et votre carrière, et non pas l’inverse.